Un autre témoin oculaire des destructions de la ferme, me donna son récit en février 2008, lors d’une visite du W2 que je fis avec un groupe de randonneurs de Cuffy. Il m’a affirmé que les propos tenus par monsieur Adam était véridique.  Le travail de recherche pour un historien ne fini jamais, car le temps est une aide très précieuse qui vérifie ou détruit toutes certitudes. En septembre 2008, j’ai appris l’existence d’un rapport allemand trouvé dans des archives qui n’avaient attirées l’attention de personne, sauf d’un journaliste spécialisé dans les récits de guerre travaillant pour la revue anglaise After the Battles.  Ce monsieur, Jean Paul Pallud me fit parvenir une copie de ce rapport.
 
Le 17 juin vers 4h30, ce qui semble être un FZG 76 s’est écrasé à deux kilomètres du camp W2.
Le LXV.Armeekorps doit immédiatement lancer une enquête et en faire le rapport au chef du WFSt.
Signé : Jodl, chef du WFSt ;
Télex envoyé à 22h55 le 17 juin et reçu à 23h15 ce même jour.
 
Ce texte donne enfin l’heure exacte où ce V1 est tombé, 4h30 du matin. Donc les hypothèses émises au début de mon chapitre ne tiennent plus devant cette preuve intangible. Autre hasard de l’histoire, en septembre 2008 je fis la rencontre de madame Ciry, nièce de monsieur Leleu, qui fut le gérant de la ferme de St Guilaint en juin 1944.
le 17 juin 1944 à 4h30 du matin, une explosion fit, en plus de terrifier le bétail et la volaille, voler en éclats toutes les vitres de la maison et arracha toutes les toitures de la ferme. Rapidement les Allemands arrivèrent à la ferme, car une patrouille passait toutes les heures.  la ferme était réquisitionnée par les Allemands et servait à l’approvisionnement du camp de Margival. La Gestapo, les SS et la Wehrmacht firent irruption dans la cour de la ferme en criant « où est tombé l’avion, où est tombé l’avion ? ». Monsieur Leleu qui avait ramassé quelques morceaux de métal noircis leur donna. Pendant toute la journée des troupes ont ratissé le périmètre du point de chute. L’explosion eu bien lieu le matin de la venue d’Hitler. Mais aujourd’hui avec ces nouvelles preuves, il vient à l’idée de savoir, si le Führer fut mis au courant de la mésaventure de son arme secrète. Je ne crois pas qu’il le fut avant la conférence. Si le cas en était, se serait-il permis tout ce long monologue sur ces armes de représaille pendant la conférence et le repas. Le général Heinneman, lui aussi, aurait été bien dans l’embarra pour faire son exposé devant Rommel et Von Rundstedt. A la vue des renseignements que nous possédons maintenant, il est plus sûr de croire que le service du DS ne fit mention de l’incident à l’état major du Führer que seulement à la fin de la journée. Même s’il fut mis au courant avant la réunion, il ne le dira à Hitler quant fin de journée. Cet incident servit d’excuses pour annuler la visite à l’état major du front Ouest de St Gerlain en Lay et de la Roche-Guyon. Pourquoi les autorités militaires allemandes n’ont t-elles pas fait plus de commentaires sur cet accident ? Hitler avait-il peur des conséquences sur le moral des troupes si elles apprenaient qu’une arme secrète construite pour la victoire finale, avait failli tuer le chef suprême du III Reich. La superstition d’Adolf Hitler le poussait à consulter des astrologues, ces derniers lui ont-ils demandé de ne pas en faire mention pour le bien du Reich? Ou Hitler a t-il mis cet accident  sur le compte d’un sabotage de la résistance française? Les propos qu’il eut avec Speer le 18 pourraient nous le faire croire. Pour certains, faire un amalgame des deux événements donnait sûrement plus de relief à cette page de notre histoire locale. Il y a toujours dit t-on, une part de vérité dans chaque légende.  La conclusion de ce chapitre lui ne change pas. Hitler savait-il ou ne savait-il pas ?
 
D.L.
Commune de
 

Margival
AccueilVie municipaleLe VillageAnimationsInfos pratiquesSe restaurerLiens utilesContact 
Mise à jour 19 septembre 2020
 
Copyright 2011 - 2020 - Mairie de Margival - Tous droits réservés - Concepteur Michel Sabre